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Guillemets

J'irai au bout de mes rêves

Où la raison s'achève

Tout au bout de mes rêves !*

Guillemets

Bonjour à tous !

Ce refrain, échappé des années 80 - on a l’âge de nos chansons ! – résonne comme un appel à mobiliser notre énergie vitale vers ce qui nous tient à cœur, comme un défi, une promesse faite à nous-même, une insurrection venue de l’intime de l’être, face à une existence perçue limitée.
Goldman exprime là le désir impérieux, la volonté farouche de se sentir vivant, ne fut-ce qu’un instant, et dans ce texte, cela passe par la transgression de ce que dicte la raison "aller là où la raison s'achève".

Aller au bout de ses rêves impliquerait d’échapper au joug écrasant d'un idéal de comportement (Persona raisonnable), voire de rejoindre les rives de la déraison, et l'on peut d’ailleurs se demander qui du rêve atteint ou de la transgression est alors le plus jouissif ?
Chanson caractéristique de l’insouciance consumériste des années 80, résolument pilotées par le striatum (lire le Bug Humain, de Sébastien Bohler), elle fait l’apologie d’un moi plongé dans une toute-puissance adolescente, égotique, centré sur ses désirs sans limites...

au bout de ses reves

Chacun de nous connaît ces états intérieurs bouillonnants ou dépressifs, tiraillés entre la frustration de ne pas avoir vécu suffisamment libre, « pour soi », et la raison, le devoir, la responsabilité droite, qui imposent de rester conforme aux attentes posées par la famille ou le milieu social (la Persona).
Voilà le moi écartelé, jusqu’à en devenir fou, jusqu’à passer à l’acte dans une tentative de sortie de crise, et le plus souvent inconscient des luttes intérieures, à l’œuvre dans l’Ombre. La fameuse "crise de la quarantaine" illustre bien ce mécanisme. Depuis un an, la crise du Covid et ses conséquences ravive la dualité en chacun de nous. Plus l’injonction sociale est forte, plus elle génère un conflit intérieur susceptible de se traduire par des conflits extérieurs.


Jung, par l’analyse de rêve, offre un chemin de conciliation de ces énergies contraires qui hantent la psyché, parfois jusqu’au harcèlement, et qui éprouvent l’individu.
J’ai eu envie de prendre appui sur cette perche musicale pour vous emmener à la découverte du travail sur les rêves, espaces oniriques peuplés de symboles, dont l'accueil ouvre un processus de connaissance de soi d’une richesse rare, bigarrée, intime, sans cesse renouvelée.
La première vertu des rêves de la nuit est effectivement, merci Jean-Jacques, de nous permettre de quitter l’espace sec et étriqué de la raison ! Accueillir ses rêves, c'est préserver un espace dans sa vie où se mettre à l’écoute des profondeurs de l’âme, où s’ouvrir aux archétypes à l’œuvre dans l’inconscient, où accueillir ce qu’on ignore de soi.
L'ailleurs n'est pas forcément une destination lointaine, atteignable par cargo ou avion, mais il est là, à portée de rêve, présent sous nos paupières closes, accessible, terriblement vivant.


Bon voyage !
Frédérique

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ACCUEILLIR CE QUE J'IGNORE DE MOI

« Nourrir ceux qui ont faim, pardonner à ceux qui m'insultent et aimer mon ennemi, voilà de nobles vertus. Mais que se passerait-il si je découvrais que le plus démuni des mendiants et que le plus impudent des offenseurs vivent en moi, et que j'ai grand besoin de faire preuve de bonté à mon égard, que je suis moi-même l'ennemi qui a besoin d'être aimé ?

Que se passerait-il alors ? »

Carl Gustav Jung
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DE L'INDIVIDUALISATION A L'INDIVIDUATION :

UN CHEMIN DE VIE

C.G. Jung a fait du cheminement analytique un processus alchimique de transformation de soi, qui permet à l'être d’éclore dès lors qu’il se laisse enseigné par le Soi.
Pour Jung, le Soi est à la fois le contenant et le centre psychique de l’être. Il est la source, le moteur et le but du processus d’individuation que chaque être humain devrait effectuer au cours de sa vie – un processus qu’il ne faut pas confondre avec celui de l’individualisation.
L’individualisation permet à l’individu de prendre conscience de sa personnalité en tant que moi. Ce processus est nécessaire dans un premier temps afin de construire un ego sain, capable de s’adapter aux circonstances de la vie et de s’ancrer dans la réalité du monde extérieur. Néanmoins, si l’individualisation se poursuit indéfiniment et de façon exclusive, elle mène au narcissisme, à individualisme et à l’égoïsme. « Aller au bout de ses rêves » limite alors l’individu aux attraits et responsabilités de sa vie extérieure, professionnelle, amicale, familiale, matérielle, sans conscience des besoins de compensation et de valorisation de l’ego, éternel insatisfait !
L’individuation, quant à elle, permet à l’individu de prendre conscience et d’accepter tout ce qu’il découvre en lui ; le processus analytique consiste à se différencier des archétypes présents dans l’inconscient familial et collectif, et qui traversent l'individu, afin d’élargir sa conscience par un renouveau des perspectives toujours réduites du moi. A ce moment seulement la personne devient un véritable individu (individuum en latin signifie « que l’on ne peut pas couper, indivisible »).

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Soigner le moi, sur un plan psychologique, permet à l'individu de survivre, de s’adapter à son environnement, à son contexte; il devient un être assimilé, et c’est une étape nécessaire à son développement et son intégration sociale.

S’ouvrir au Soi permet de vivre vivant. L'être s'ouvre aux dimensions symboliques et spirituelles, développe une sécurité intérieure; il se met au diapason de ce que veut la vie, en lui et autour de lui.

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SYMBOLERE : REUNIFIER

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La psychanalyse symbolique propose d’aller à la rencontre de soi, inlassablement guidé par le Soi, qui, des profondeurs de la psyché, cherche à entrer en relation avec nous par la voie des rêves et des synchronicités. Là où la bonne vieille logique mentale s’évertue à ramener l’inconnu au connu, classant, triant, étiquetant, figeant les vécus, le langage symbolique ouvre du connu vers l’inconnu.
Les séances cherchent à faire émerger le symbolique derrière les symptômes. Ainsi, de rêve travaillé en rêve travaillé, ou lors de constellations archétypales (représentation symbolique de la psyché),
les ombres s’éclairent, la psyché se réorganise, les contraires s’intègrent pour que naisse une alliance nouvelle avec soi et l'autre.

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QUAND LE REVE ME REVEILLE

surréalisme

Là où nous pourrions traverser la vie en superficie, en apnée, happés par le quotidien, le rêve, toujours inédit, vient nous tirer par la manche. Il nous invite à contempler notre réalité vécue avec un regard neuf, décalé, différent, vivant, non fixé.

Ce dialogue intérieur, tout en présence réceptive, est au cœur de la transformation humaine : un compagnonnage avec soi, c’est-à-dire avec toutes les dimensions de l’être, dans l’alliance dynamique de nos mondes intérieurs et extérieurs.

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Le mot de la fin revient à Jung :

"Autant que je puisse en juger, le seul but de l'existence humaine est d'allumer une lumière dans l'obscurité de l'être."

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Frédérique Petit

Fondatrice d'UnPetitPasPour. Psychanalyste symbolique. Formatrice
Accompagnement de la Croissance Intérieure

RV en visio, par téléphone ou en face à face.

Tél. : 06 59 58 93 31

Mail : frederique.petit@1ppp.fr

Frédérique PETIT NB

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*Jean-Jacques GOLDMAN, Au bout de mes rêves, 1982
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