Gardien du sas entre la vie et la mort, j’accueille l’humanité en déroute.
Je suis débordement de patients, digue enflée jusqu’à la rupture.
Hier pantin d’un système absurde, aveuglé d’avidité,
J’essuie ma rage sur la doublure des vestes prestement retournées.
Je transcende ma colère en solidarités,
Je me jette corps et âme dans les vagues écumantes du tsunami Covid,
Je puise aux sources de ma vocation,
J’honore la mémoire et le courage de mes pairs,
Debout dans la tempête, j’assume, j’agis, je donne.
Soutien aux soignants_7 avril 2020_Frédérique Petit