ANNE RAIX, ARTISANE POTIÈRE, ENTRE MÈRE ET TERRE

Anne RAIX a créé une activité de poterie à Ouroux-en-Morvan en 2024. Elle évoque comment elle est passée des briques argileuses du Nord au grès de Bourgogne. Son parcours, émaillé de découvertes et de rencontres, de rêves et de convictions assumées, nous parle de la vie qui cherche son tempo, du fil invisible qui relève les êtres. En cheminant avec Anne, on épure nos vies du superflu pour qu’affleure la beauté au détour d’un objet utile façonné avec amour.

 

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Les chemins Zintérieurs #2-Anne RAIX-Avril 2025

 

LA TERRE DES ORIGINES

J’ai grandi dans le Nord, à Proville, là où mon père, basketteur pro, avait posé ses valises. Une gentille star, qui savait trouver les points forts des autres sans s’énerver de leurs points faibles. Il fascinait les gens. Entre lui et ma mère, féministe affirmée, ça clashait souvent. Ils s’aimaient, mais leur façon d’être était incompatible.

Ils se séparent quand j’ai trois ans.

Après la séparation, ma mère, isolée, demande sa mutation à Lille. J’ai 7 ans quand on emménage avec mon frère. J’étais soulagée de quitter le village : l’anonymat de la ville m’apaisait. Personne ne sait qui tu es, pas de crainte d’être jugée. Malgré tout, à Saint-Paul, je souffre du regard des autres. Très grande, je me voûte pour passer inaperçue. Ma mère nous élève seule, elle donne tout ce qu’elle peut, mais on n’a pas d’argent pour acheter des vêtements de marque. Les autres enfants sont riches, et je n’ai ni les codes ni le “bon look”.

Mon frère quitte vite la maison. Je reste seule avec ma mère, dans une relation très fusionnelle. Elle était sensible, souvent inquiète, fragile et forte à la fois. Je suis un peu comme ça : très émotive, fluctuante, et finalement, c’est devenu ma force.

En seconde, ça va mieux. Je trouve ma tribu chez les littéraires, les originaux à sensibilité artistique. Je dessine, je crée, je rêve… Les cours abstraits me perdent, j’ai besoin de concret.

Bac en poche, je pars en Belgique, suivre une amie inscrite en architecture à Saint-Luc. J’avais besoin d’air, mais j’ai eu du mal à couper le cordon avec ma mère, j’ai l’impression de l’abandonner. Je fais beaucoup la fête, je ne suis pas à ma place en archi. A la rentrée suivante, j’intègre une licence d’arts plastiques à Tourcoing. Je valide mes examens… tout en jouant à la console.

Un peu honte en y pensant, mais bon, ça fait partie du chemin…

LES ANNÉES D’ÉBAUCHES

Entre 20 et 32 ans, Anne explore une « multitude de jobs ». Façonnée par ses expériences dans le champ social et culturel, elle goûte à l’artisanat et découvre le journalisme de proximité.

AU SERVICE DES PLUS FRAGILES

Après ma licence, je tente l’IUFM, mais je fuis vite la pression d’une classe de 30 CE1 !

Je deviens référente famille auprès d’enfants marqués par la consanguinité et l’alcoolisme. Un an d’ateliers d’arts plastiques m’ouvre à une humanité bouleversante, mais loin de Lille et des copains, je déprime et je pars, le cœur serré d’abandonner l’équipe et les familles. Je reprends une année de formation aux Beaux-Arts de Lille, puis j’enchaîne des boulots précaires mais passionnants, entre médiation culturelle et champ social : je crée des supports pour les enfants, des livres, des maquettes. Mais le monde associatif paie mal et j’accepte une mission d’intérim dans le surendettement, dans laquelle je trouve de nouveau une forme d’utilité concrète, auprès de personnes traversant un moment de vie difficile.

LES MAINS QUI TRAVAILLENT ET L’ESPRIT TRANQUILLE

Je découvre ensuite l’artisanat en fabriquant des bijoux dans une entreprise familiale. J’aime avoir les mains qui travaillent et l’esprit libre. Mais les valeurs des dirigeants se révèlent à l’opposé des miennes : délocalisation, avidité, violence. Je suis quelqu’un de très doux, mais face à l’injustice, je n’hésite pas à me battre ! L’histoire s’achève devant le tribunal de commerce.

ÉCRIRE LES COULISSES

Ce licenciement économique me permet de financer une licence pro de journalisme à l’Ecole Supérieure de Journalisme, encouragée par ma belle-sœur rédactrice en chef dans la presse de proximité. J’apprends à questionner, mettre en lumière les petites gens, entrer dans des mondes très divers, loin des paillettes. J’aime ce métier qui me donne la possibilité d’informer, d’alerter, de promouvoir des parcours de vie. Je ne tiens pas le choc d’un management tyrannique et je démissionne, au bord du burn out. Je reprends avec plaisir le journal de la ville d’Halluin qui me donne carte blanche pour reconstruire le service.

VERS LA TERRE DU MORVAN

J’ai 32 ans, je rencontre Quentin, et tout va très vite. Je suis enceinte et l’envie de fuir l’agressivité de la métropole avec notre bébé nous pousse à partir. On avait découvert le Morvan en amoureux les mois précédents, un vrai coup de coeur !

Sans réfléchir plus longtemps, on vend tout et on achète une petite maison à Ouroux en Morvan, à l’intuition, juste avant le confinement. C’était fou !

Le 23 mai 2019, jour du déménagement, maman se fait opérer…

NAÎTRE, VIVRE, MOURIR, RENAÎTRE.

De quoi naissent les projets des gens ?

Mon projet à moi s’enracine dans un vécu douloureux. J’ai peur d’en parler car tout est lié à ma sortie de deuil. Ce projet n’est pas né d’autre chose que d’une envie de vivre.

En novembre 2021, je perds pied. Mon père et ma mère meurent à deux semaines d’intervalle, chacun emportés par un cancer. Après l’angoisse de ne pas pouvoir assister aux funérailles de l’un et de l’autre, je plonge dans l’angoisse de la solitude. Je me recentre sur mes deux filles et sur Quentin, je ne sors plus de chez moi, je rentre en moi-même.

« Ce projet n’est pas né d’autre chose que d’une envie de vivre ! »

 

En fin d’année, on fait notre troisième bébé. Toute la grossesse de Luce m’aide à reprendre ancrage dans la vie. Les filles et Quentin, c’est mon noyau, ma sphère intime, sans eux je ne sais pas ce que j’aurais fait. Ça arrive à tout le monde, mais c’est quand même dur…

J’étais bien à la maison, mais je ne pouvais pas affronter le monde, c’était trop difficile. Je ne pouvais plus rien faire d’autre que de rester à la maison, collée à mon mari, à mes filles. Je n’ai pas totalement sombré car une petite fille avait besoin de moi, je me mets dans ma sphère « maman” pendant 2 ans. J’avais beaucoup de moments de tristesse, j’avais peur d’être seule, peur de mourir, mais j’arrivais à aller bien en étant recluse à la maison auprès de ceux que j’aime.

Puis peu à peu, j’ai senti que les filles ne seraient pas là tout le temps, et qu’il était nécessaire de retravailler, que je sorte de mon rôle de maman. C’est épuisant d’être maman au foyer, on est invisible malgré tout le travail fourni. J’avais envie d’exister.

J’avais besoin d’un truc fort, qui me donne envie, qui me donne du sens. Il fallait quelque chose qui m’anime fort pour que j’ai le courage de le faire. Quand je suis arrivée en formation, j’avais tellement peur ! Mais j’ai hérité de mon père le goût du défi. On a peur mais on y va quand même !

Je commence ma formation de céramiste au CNIFOP le 5 octobre 2023, le jour de l’anniversaire de papa.

TRANSMUTER LES ÉPREUVES EN FORCE

J’ai appris à transformer la tristesse et la laideur en quelque chose de bien. C’est un état d’esprit positif à adopter. Si on n’est pas positif, on ne sait pas voir la joie et la beauté qui succèdent aux périodes difficiles. Quoi qu’il arrive, la vie est belle. Chacun a ses épreuves, mais on a de la chance d’être là, ensemble. On n’a pas le droit de se laisser aller au chagrin, c’est exigeant mais je le dis aux filles : il faut se remettre debout.

LA TERRE MÈRE

Quelques années avant sa retraite, ma mère a fait un congé formation de plusieurs mois chez un potier dans les Flandres, pour faire du modelage et de la céramique. Elle n’aimait pas du tout le tournage, la boue, avoir les mains dans la barbotine, le froid… Sans être précieuse, elle aimait la terre… propre ! Elle ramassait des matériaux, des bouts de bois flottés sur les côtes du nord, qu’elle assemblait avec de la terre, pour faire des sculptures qui plaisaient beaucoup. Elle les vendait sur les marchés de créateurs, les expositions, des portes ouvertes d’atelier.

Quand j’étais petite, j’ai fait avec elle beaucoup d’aquarelle, de dessins, de travaux manuels. Plus tard, on a fait les marchés ensemble, elle avec ses sculptures, moi avec mes illustrations. Elle a fait une seule fois le marché d’Ouroux… Récemment j’ai été bouleversée car une de mes clientes m’a parlé d’une sculpture achetée il y a des années à une dame sur le marché, et c’était ma mère !

J’ai parfois regretté qu’elle ne m’ait rien appris, mais elle était très directive et on se serait disputées ! Il fallait que je me forme et que je fasse mon propre chemin. La sculpture c’était son truc, et j’avais besoin de faire différemment.

Je voulais travailler avec mes mains mais les gens n’achètent pas les illustrations. Alors qu’ils achètent de la céramique. J’y ai vu l’opportunité d’avoir un projet plus viable, parce que le but était que je me reconstruise, mais aussi que je gagne de l’argent. Il fallait trouver un équilibre entre une activité qui m’épanouisse et la vie de famille.

Et puis on vit ici, dans le Morvan. Je ne suis pas sûre que, si j’étais restée à Lille, j’aurais pensé à mettre les mains dans la terre. Mais ici, c’est la terre, c’est ce que je suis venue chercher. Travailler la terre, ça semble cohérent.

Inconsciemment, j’ai dû me dire que, les mains dans la terre, je me connecterais un peu à ma mère…

TOURNER-CASSER-REFAIRE : 9 MOIS POUR UNE RENAISSANCE

En septembre 2023, j’entame une formation de préparation au CNIFOP pour préparer le CAP Tournage. Durant 9 mois, je tourne la terre, je casse, je refais, en série.

Des séries de 10 bols pendant deux semaines. Puis des séries de cylindres, des gros et des petits. On monte en poids de terre et on redescend, durant des mois. Physiquement c’est dur, mais j’adore ! Tout le corps doit se raidir pour tenir la terre, c’est physiquement éprouvant. Ça va prendre des années pour que mon corps soit modelé à tourner sans effort.

Aujourd’hui je tourne, je cuis, j’émaille. J’aime voir les bols, uniques et semblables, alignés sur les planches. Je ne pense pas, je fais, et naturellement, mes mains savent faire, elles voient mieux que mes yeux.

Avec le double deuil de mes parents, je n’avais pas eu l’envie de rencontrer les gens du village. J’étais « la femme de Quentin », parce que je n’avais pas cherché à montrer qui était Anne. Cette formation de neuf mois m’a reconnectée à la vie sociale. J’y ai fait de nouvelles rencontres car on travaille et on rit ensemble, on se raconte nos vies.

Une fois diplômée, je n’avais pas de lieu pour travailler et c’est Robert, un voisin d’Ouroux, qui m’a prêté son atelier pendant trois semaines pour que je fasse ma première production. Il ne me connaissait pas et il m’a donné tellement ! Je ne sais pas comment je pourrai lui rendre. Il est devenu un ami, mon premier ami à Ouroux.

AIMER LES JOIES SIMPLES

La vie change, il faut revenir à des choses essentielles. Dans notre choix de vivre ici, il y a le choix de revenir à une vie plus simple car on ne peut plus vivre dans l’opulence comme on a vécu. Il faut qu’on réapprenne à aimer la base.

On vit avec peu d’argent, mais nos besoins sont très bas. Les gens pensent que la vie simple est une privation, qu’on a une vie rudimentaire, mais pour moi c’est tout le contraire. Je trouve qu’on a de la chance de grandir comme ça en famille, tous ensemble ! On est proche, c’est un cocon, c’est rassurant pour nos trois filles qui sont encore toutes petites (6, 4, 2 ans).

On garde cette envie d’avoir des choses jolies, c’est agréable. Mais on se dit qu’il faut qu’on prépare nos filles a savoir faire les choses par elles-mêmes, sans avoir besoin de consommer dans les magasins ou les ressourceries. En autonomie, parce qu’on ne sait pas comment ça va tourner.

C’est pareil pour mon activité, j’ai besoin qu’il y ait du sens. Je transforme la matière pour en faire de la vaisselle.

Récemment j’ai vendu 2 petits coquetiers à un couple. Ils m’ont dit : « Ce soir, on va faire les oeufs à la coque ! ». Et ils m’ont envoyé une photo de leur table avec les oeufs dans mes petits coquetiers avec un mot : « Forcément les oeufs à la coque étaient trop bons ! » Et ça m’a fait tellement plaisir ! Avec cet objet simple, ils redécouvrent une joie simple, parce que l’oeuf à la coque est joliment présenté dans la terre et ils se sont faits une bonne soirée. Il y a quoi de plus facile dans la vie ?

UN PROJET FAMILIAL

RAIX, c’est le nom de Quentin. Ça me gênait de mettre mon nom en avant, dans la tradition des potiers.

J’adore l’imaginaire du dinosaure, mais RAIX, ça évoque le T. rex, et ce n’est pas du tout notre tempérament ! DIPLODOCUS, c’est beaucoup plus doux !

C’est un projet de la famille Raix. Seule, je ne pourrai pas tout faire. Quentin s’intéresse à l’émaillage et moi j’aime le tournage. L’idée est d’amener une compétence en local et de dynamiser notre village situé en zone rurale. Cet été, je vais animer des ateliers de poterie pour les enfants à la MJC, et j’espère ouvrir des ateliers de modelage à la rentrée. Il faudrait investir dans un deuxième four… A terme, le but c’est d’ouvrir un atelier-boutique. la priorité, c’est de réorganiser mon espace de travail car l’atelier est trop petit. On jongle avec le temps, l’espace et nos moyens ! Je voudrais travailler plus mais notre vie de famille est hyper-essentielle pour nous.

J’adore ce que je fais, tous les matins. Je n’ai pas de blues du dimanche soir, j’ai hâte de tourner, de rencontrer les gens sur les marchés.

Le temps de maladie de mon père et ma mère, le temps du deuil, ont été terribles, mais c’est tout ça qui a permis que mon activité existe.

Est-ce qu’ils sont contents, là où ils sont ?

 

14-18 JUILLET 2025 : DES PEURS DE LA CHENILLE À L’ENVOL DU PAPILLON : MA VIE EN MOUVEMENT

14 JUILLET 18 JUILLET 2025 

Je doute, tu doutes, nous doutons… Confronté aux mutations civilisationnelles en cours, chacun égraine ses incertitudes et ses soubresauts face à la perte de contrôle. Celui qui commande en nous s’agrippe à la barre, mais le gouvernail est fou et la direction incertaine.

Dans son processus de métamorphose vers le papillon, la chenille a tout à perdre. Le temps de la chrysalide provoque pour chacun une perte de repère et une confrontation à l’inconnu peu confortables.

Un processus de 4 jours pour regarder en face ce à quoi la chenille en nous s’agrippe, ce qui rechigne à disparaître ou à se transformer. Retrouver le chemin de nos ressources, goûter le temps du mystère et de l’émerveillement, hors des champs habituels et épuisants de l’utile, l’efficace et l’urgent. Puis nourrir une puissance créative, en invitant les 5 sens, l’imaginaire, l’intuition, le sacré, pour soutenir le déploiement du papillon dans nos vies.

Stage “VIVRE VIVANT ! Se reconnecter à soi et renouveler ses appuis

DU 8 AU 11 MAI 2025

Stage “VIVRE VIVANT ! Au coeur des transitions, garder l’équilibre (et la confiance !)

4 jours pour se faire de la place, sortir du sentiment d’impuissance, revenir aux fondamentaux par l’expérience corps-émotions-esprit, se (re)mettre debout pour vivre vivant.

INTENTION :

Notre société de Consommation-Production-Croissance* nous a, par certains aspects matériels et fonctionnels, facilité la vie. Mais ce confort, qui n’est pas partagé par tous, trouve ses limites dans la sentiment diffus mais largement partagé de vide, d’absurdité, d’inconfort, de perte de sens.

Car vivre ne se résume pas à consommer, même quand les objets consommés sont attrayants. Cette frénésie du toujours plus, toujours mieux, ou toujours neuf nous pousse, nous le savons, dans un abîme collectif, puisque les ressources de la Terre ne sont pas infinies, et les nôtres, en tant qu’humain, non plus. Or la Terre est un organisme vivant, miroir de notre propre relation à la vie.

L’époque est très bousculée, mais elle nous invite à trouver de nouvelles réponses, collectives et dans le concret de nos vies, à la question de la place de la vie sur terre. Et à conscientiser, expérimenter et mettre en oeuvre d’autres façons de vivre, pour sortir de la survie en pilote automatique.

Ce stage est une proposition de saine indignation visant à se (re)mettre debout, dans un ancrage véritablement vivant, à remettre nos pendules à l’heure sur les fondamentaux du vivant, à intégrer dans nos vies les éléments d’un meilleur équilibre : émotions et relations, corps et matière, souffle et beauté.

Il s’agit d’entamer ou approfondir un chemin vers la vocation spirituelle de l’être humain qui consiste, selon nombre traditions, loin des dogmes des religions, à prendre de soin du vivant en lui et autour de lui pour entrer dans une coopération joyeuse avec l’instant, débarrassé des réactivités de l’ego.

Après un bilan individuel réalisé sur la base d’une trame d’auto-évaluation proposée par les accompagnants,  nous expérimenterons différentes façons d’être au monde et en lien et chercherons comment intégrer ces aspects dans nos vies.

Expression de Michel Maxime Egger*

AU PROGRAMME :

À travers un parcours expérientiel alliant travail corporel, exploration émotionnelle et recentrage spirituel, nous irons à la rencontre des fondamentaux du vivant pour pousser les murs de nos lassitudes, impuissances, croyances et conditionnements et nous réancrer dans ce qui compte vraiment.

  • Bilan personnel pour identifier ce qui nous entrave et ce qui nous nourrit.
  • Pratiques corporelles et respiratoires, marche en forêt pour retrouver ancrage et énergie.
  • Expériences sensibles pour renouer avec ses émotions et leur intelligence dans la relation à soi et à l’autre.
  • Moments de silence et connexion à la forêt pour retrouver un dialogue avec le vivant.
  • Temps de réflexion et d’échanges pour mettre en lumière les chemins de transformation possibles.

Loin des dogmes et des discours abstraits, ce stage est une exploration concrète et incarnée pour sortir de la survie automatique et retrouver une posture vivante et alignée. Une invitation à se redresser, individuellement et collectivement, dans un élan joyeux et conscient.

LES ACCOMPAGNANTS : Frédérique et Thierry

Frédérique est thérapeute holistique, psychanalyste formée à la pensée de C.G. JUNG (analyse de rêve, imagination active, constellations symboliques), diplômée en gestion du stress et de l’anxiété. Elle propose depuis 2013 des accompagnements et des formations en entreprise visant une reconnexion profonde à soi, à l’autre, au « tout autre » (www.unpetitpaspour.fr)

Thierry est sociologue, entrepreneur et formateur en management. Passionné par la dynamique du Vivant sous toutes ses formes, il accompagne notamment les immersions en nature et pilote les affaires en cuisine, en toute convivialité et simplicité (Les enfants disaient : « c’est moche, mais c’est bon! » (www.ginkgodéveloppement.fr)

Leur installation dans le Morvan en 2018 leur permet d’entrer en cohérence avec une recherche de reconnexion à la nature et à un mode de vie joyeusement recentré sur l’essentiel. Leur expérience de la transition globale de la ville à la ruralité (transitions intérieure, économique, énergétique, sociale, relationnelle), s’intègre aujourd’hui dans leurs propositions d’accompagnement.

LOGISTIQUE :

Lieu du stage : Chez Frédérique et Thierry, à Ouroux en Morvan, à 50 mètre du centre du village.

Nous avons commencé à rénover cette ferme avec l’idée d’ouvrir ce lieu à des partages, des réflexions, des apprentissages, des prises de recul sur l’époque et sur soi.

Entrer dans le Morvan , c’est entrer au contact d’une ruralité de moyenne montagne, où renards, écureuils, chevreuils, sangliers, loutre, buses, nous observent. C’est ouvrir “un sas de décontamination” avec la vie trépidante et épuisante des métropoles. C’est rendre possible un chemin intérieur vers l’inconnu et le mystère en soi, réouvrir son regard à une beauté brute et sans tapage, à des relations sans artifice. Non, il n’ya pas de “grande ville” à proximité, et la première gare TGV est à 1H15… C’est précisément cela qui est recherché.

Hébergement : à réserver en autonomie

Le Morvan est touristique et les hébergements ne manquent pas. Nous vous proposons une liste de possibilités à Ouroux en Morvan (camping, gîte, camping, hôtel, AirBandB) mais chacun est invité à réserver en autonomie, selon ses préférences et possibilités.

Les repas sont libres (dans le village, un supérette Vival et un magasin bio-caviste) hormis le repas d’arrivée (jeudi midi), le déjeuner avant le départ (dimanche midi), et le dîner du vendredi soir (compris dans le prix du stage). Les repas proposés sont faits maison, bio et local, dans un esprit de simplicité conviviale.

Transport : Arrivée en voiture idéale. En train : nous contacter.

Vous êtes attendus pour déjeuner le jeudi 8 mai à 12H00. Le stage prendra fin après le déjeuner du dimanche 11 mai à 14H00.

Pour vous inscrire :

Vous pouvez réserver votre stage ici :

https://humanimavivrevivant.fr/eventer/8-11-mai-2025-stage-vivre-vivant-garder-lequilibre-au-coeur-du-chao/edate/2025-05-08/

Un formulaire d’inscription vous sera envoyé par mail.

En cas de questions particulières, merci de contacter Frédérique par mail : frederique.petit@1ppp.fr ou par téléphone : 06 59 58 93 31

 

11-13 AVRIL 2025 : LEVER LE PIED. Un week-end pour apprendre à ralentir

DU 11 au 13 AVRIL 2025. OUROUX EN MORVAN

Un week-end pour ralentir, caler son pas dans celui de la nature qui se réveille, revenir en douceur à l’essentiel de la relation à soi.

Un week-end pour ralentir, caler son pas dans celui de la nature qui se réveille, revenir en douceur à l’essentiel de la relation à soi par l’exploration des 5 sens.

Éléments clés :
– Expérience immersive dès l’arrivée pour une descente progressive en lenteur
– Alternance entre nature, corps, créativité et réflexion
– Des expériences concrètes pour prolonger l’ancrage après le stage
– Un petit groupe (6 personnes) pour vivre l’expérience de relations humaines en vérité et profondeur
– Un accompagnement en duo, sur mesure, dans un village nature au centre du Morvan
Intention : 

Nos vies sont bousculées de mille injonctions qui contraignent nos rythmes naturels et nous mettent sous pression. Nous sommes souvent tentés d’adopter un mode on/off : nos temps libres sont vampirisés par les écrans et les distractions, ce qui ne permet pas de revenir à soi de façon satisfaisante et régénératrice.

A notre époque, on finit par oublier comment ralentir. Parfois même on en a peur, car on ne sait pas si on saura redémarrer… Paradoxalement, nous souffrons du trop plein et de charge mentale, tout en redoutant le vide…

Ce stage propose de retracer les chemins vers l’équilibre et la récupération, en explorant les 5 sens et la nature environnante, puissante source de guérison si nous nous confions à elle sans en être juste consommateur.

Nous préconisons une coupure numérique de 48H00. Aucun téléphone portable en journée, même pour prendre des photos ;-). Mais les appareils photo sont bienvenus.

Durant ces deux jours, en petit groupe, nous chercherons à :

  • Respecter son propre rythme, revenir à des gestes simples, développer « l’art du rien », une créativité détachée du résultat.
  • Ecouter son silence intérieur, entrer en communication avec la nature, dans un environnement de forêts et sous bois, de pâtures et lacs, en moyenne montagne. Tous les climats sont possibles, et nous marchons par tous les temps !
  • Mettre le corps en mouvement et au repos, en méditation et en observation fine des émotions  et  sensations.
  • Cuisiner ensemble en conscience le repas du samedi soir.
  • Apprivoiser la lenteur, le vide, le silence, l’inconnu, la déconnection, la contemplation.
  • Se connecter à l’autre avec douceur et simplicité.
  • Déconstruire ensemble les croyances et les mythes autour du « toujours plus » et de la surperformance.
Un duo d’accompagnaNTS : Frédérique Petit et Thierry Vitart

Frédérique est thérapeute holistique, psychanalyste formée à la pensée de C.G. JUNG (analyse de rêve, imagination active, constellations symboliques), diplômée en gestion du stress et de l’anxiété. Elle propose depuis 2013 des accompagnements et des formations en entreprise visant une reconnexion profonde à soi, à l’autre, au « tout autre » (www.unpetitpaspour.fr)

Thierry est sociologue, entrepreneur et formateur en management. Passionné par la dynamique du Vivant sous toutes ses formes, il accompagne notamment les immersions en nature et pilote les affaires en cuisine, en toute convivialité et simplicité (Les enfants disaient : « c’est moche, mais c’est bon! » (www.ginkgodéveloppement.fr)

Leur installation dans le Morvan en 2018 leur permet d’entrer en cohérence avec une recherche de reconnexion à la nature et à un mode de vie joyeusement recentré sur l’essentiel. Leur expérience de la transition globale de la ville à la ruralité (transitions intérieure, économique, énergétique, sociale, relationnelle), s’intègre aujourd’hui dans leurs propositions d’accompagnement.

Lieu du stage :

Chez Frédérique et Thierry, à Ouroux en Morvan, à 50 mètre du centre du village.

Nous avons rénové cette ferme avec l’idée d’ouvrir ce lieu à des partages, des réflexions, des prises de recul sur l’époque et sur soi. Entrer dans le Morvan , c’est entrer au contact d’une ruralité de moyenne montagne, où renards, écureuils, chevreuils, sangliers, loutre, buses, nous observent. C’est ouvrir “un sas de décontamination” avec la vie trépidante et épuisante des métropoles. C’est rendre possible un chemin intérieur vers l’inconnu et le mystère en soi, réouvrir son regard à une beauté brute et sans tapage, à des relations sans artifice. Non, il n’ya pas de “grande ville” à proximité, et la première gare TGV est à 1H15… C’est précisément cela qui est recherché.   

Hébergement et repas :

Le Morvan est touristique et les hébergements ne manquent pas. Nous vous proposons une liste de possibilités à Ouroux en Morvan (camping, gîte, camping, hôtel, AirBandB) mais chacun est invité à réserver en autonomie, selon ses préférences. 

Les 5 repas du midi et du soir sont pris ensemble. Bio et/ou local, ils sont faits maison, sauf un (vous découvrirez les petits plats de Julie, notre sublime cuisinière locale), dans une recherche de simplicité et convivialité. Le prix des repas est compris dans le prix du stage. 

Horaires :

Vous êtes attendus pour déjeuner le Vendredi 11 avril 12H00. Le stage prendra fin après le déjeuner du dimanche 13 avril 14H00.

Pour vous inscrire :

Vous pouvez réserver votre stage ici : https://humanimavivrevivant.fr/eventer/11-13-avril-2025-lever-le-pied-un-week-end-pour-ralentir/edate/2025-04-11/

Un formulaire vous sera envoyé par mail. 

En cas de questions particulières, merci de contacter Frédérique par mail : frederique.petit@1ppp.fr ou par téléphone : 06 59 58 93 31

Pedro, le poète à la tronçonneuse

Pierre-Louis NICOLAS, dit Pedro, a créé en 2024 Notre Bulle d’Air, une entreprise d’élagage, à Ouroux en Morvan. Il nous parle de son parcours atypique, façonné par le sens de l’amitié, l’instinct de liberté, et la beauté des rêves. Rencontre grandeur nature avec un élagueur amoureux des arbres.

Télécharger la version complÈTE ICI : 
Les chemins zintérieurs-Mars 2025

 

À 15 ans, je n’avais pas d’autre ambition que d’aimer une femme et mes potes ! Aimer et être aimé, c’était mon projet de vie. J’ai longtemps voulu vivre avec insouciance, sans me prendre la tête. Le sport, la nature et les autres : je me disais qu’avec ces 3 trucs-là, il y aurait moyen de vivre.

Les discussions d’adultes me saoulaient. Peut-être parce que je n’étais pas excellent élève. Né dyslexique dans une famille de profs, toujours moyen ou pas bon, je suis devenu le mec à part. J’ai souffert d’être le vilain petit canard, à côté d’une soeur qui était une excellente élève. Ça a créé des brèches dans l’estime de moi. Encore aujourd’hui, dans mon engagement chez les pompiers, il m’arrive de reconnaître une petite musique : « a du potentiel mais ne l’exploite pas » !

J’ai vite trouvé ma place dans le rôle du grand frère qui s’occupe des plus petits. Le BAFA, à 17 ans, s’impose comme une évidence. Je travaille en animation durant les vacances scolaires et je prends ma revanche dans le sport. Je suis dans les meilleurs français au judo, mais je lâche car je ne me retrouve pas dans l’état d’esprit, fixé sur la performance « Vas-y !», « Défonce le ! »

Un de mes rêves était d’être agent d’un parc national, comme mon oncle, qui gardait le parc des Écrins, jumelles à la main. La rencontre avec un prof d’EPS au lycée me fera préférer une filière sportive (STAPS) à un lycée agricole qui était le chemin pour rejoindre mon rêve.

Ce prof m’a vu comme « capable ». Il a vu en moi les qualités physiques, sociales et le sens de la pédagogie nécessaires pour devenir prof d’EPS. Il a été un père spirituel. Un père dur, mais qui croyait en moi : ça m’a donné les ailes dont j’avais besoin. Car s’est alors ouvert un parcours du combattant. Pour rejoindre la filière STAPS, il fallait passer par un Bac scientifique. Moi qui étais insouciant, j’ai dû sortir les rames, dépasser les échecs, mais après quelques années, je suis arrivé en STAPS à Dijon. J’ai bien profité de ma première année de liberté, et j’ai donc raté mon examen de DEUG1. L’année suivante, un violent accident de la route me brise le bras et m’empêche de passer l’examen. Je me réoriente dans une licence Animation et gestion du développement des activités physiques et sportives.

J’ai 25 ans, me voilà saisonnier dans l’animation outdoor, l’été au lac des Settons, l’hiver à la montagne ou dans les sapinières. Je passe plein de diplômes permettant d’encadrer les collectifs dans des activités de plein air, de l’escalade au kayak. Je suis un couteau suisse, capable de répondre à tous types de demandes. Toujours avoir plusieurs cordes à son arc pour pouvoir rebondir en cas de besoin, c’est sans doute un héritage familial. J’ai tout ce que j’aime : la liberté, l’accueil des publics, la vie en collectif avec les animateurs, la vie au grand air. Il ne me manque qu’une compagne. Timide, sensible, respectueux des femmes, j’aime plus que je ne suis aimé et je suis malheureux…

LE VOYAGE INITIATIQUE

Peu avant 30 ans, pour fuir le blues, je pars avec ma soeur en Amérique du Sud. Sac au dos, je traverse en trois mois l’Argentine jusqu’à Ushuaia, la Bolivie et le Pérou. Loin de mes bases, loin de mon groupe d’amis, j’éprouve et renforce mes convictions sur la vie : la nature est incroyable, les rencontres sont riches, la vie est belle dans la simplicité du voyage à pied. C’est un voyage qui me réveille et me permet d’entrer en unité avec mon âme. Je fais tatouer dans ma chair un arbre de vie porté par des ballons de baudruche. J’inscris profondément en moi des maximes qui me guident encore aujourd’hui : « Il n’y a pas de chemin vers le bonheur, le bonheur, c’est le chemin ». Ou encore : « La vie est un tango, celui qui ne le danse pas est un idiot. 

“La vida es un tango, el que no lo bailé es un tonto”

Au retour, je sais qui je suis. Et je rencontre Elodie, ma compagne. J’ai connu des accidents, j’ai failli y rester plusieurs fois. Je rentre avec la conviction qu’il faut bouffer la vie à chaque instant.

Je ne laisse pas aux doutes le temps de s’installer : je contacte plusieurs centres sociaux pour trouver du travail et je serai recruté aux Settons, où je ferai 10 ans d’animation du public. Et puis j’ai été rattrapé par l’envie de réaliser de nouveaux défis en mettant en oeuvre le rêve de mes 20 ans : partager la plénitude de l’immersion dans la nature.

UN POÈTE A LA TRONÇONNEUSE

Créer une entreprise d’élagage, c’est regrouper ma passion des arbres et du grand air dans un métier de service. Mais pour l’instant je ne suis pas encore fier de mon travail ! Je coupe, j’élague, je débarrasse les gens de l’arbre qui les gène. Ici il y a tellement d’arbres qu’on peut se dire que si on en retire un, ce n’est pas grave. Mais moi j’aimerais approcher l’arbre dans sa globalité, le respecter en tant qu’être vivant dans son environnement. Mon rôle dans l’élagage, c’est surtout de prendre soin des arbres, d’entrer en dialogue avec eux. J’aimerais faire de petites tailles, retirer les bois morts pour mettre en valeur leur architecture. C’est comme les croquis que je traçais quand je faisais des arts plastiques aux Beaux Arts… Faire ressortir les belles choses.

“Être élagueur, c’est se balader autour de l’arbre, presque comme une danse avec l’arbre, un mouvement pendulaire, une voltige, c’est magnifique !”

Ce projet là, autour des arbres, c’est vraiment moi. Le sport, comme l’élagage, c’est ma façon d’entrer dans le monde, de trouver ma place sociale et professionnelle. Mais en fait, ce sont des moyens au service de la poésie qui m’habite. J’ai toujours eu besoin de beauté et d’harmonie. Je la trouve dans la nature et dans les relations.

J’apprécie d’être qui je suis à travers l’autre et sa différence. J’aime quand il n’y a pas de barrière, pas de frontière, juste la vérité des vivants.

Et ça, j’aimerais le faire vivre. En dehors des saisons de taille (octobre à février), j’ai envie de transmettre cette façon de regarder le monde au grand public. Je vais donner des courts de tennis à Ouroux, et peu à peu, créer de nouvelles offres. J’ai toujours rêvé de faire découvrir la nature par des mini-circuits d’immersion dans la nature, en mixant plusieurs formes, allant de la balade, à la nuit dans les arbres, le nez dans les étoiles, de la grimpe d’arbre à l’itinérance dans les cimes. On peut être costaud et rêveur, professionnel et utopiste. En tant qu’homme, je revendique ma part de féminin, de sensibilité et mon besoin de contemplation.

DES RACINES ESPAGNOLES…

Je remercie mon cercle familial pour leur confiance en moi. Et je pense particulièrement à mes deux grands-pères. Epifanio (qui signifie « celui qui donne la lumière »), mon grand-père espagnol, c’est mon héros. Un homme courageux et libre, qui s’est opposé au régime franquiste. Emprisonné, il a frôlé la mort et s’est échappé. Une fois à Auxerre, il a fait venir sa femme et leurs 4 enfants, dont ma mère Juana. Une vie avec peu de moyens, mais des valeurs fortes de bonté, simplicité, générosité et partage. Il donnait sa chemise alors qu’ils n’avaient rien. J’espère que tu me vois, là où tu es, car je suis dans tes traces.

Mon grand-père paternel, Julien, était prof de maths et plus académique. Mais je lui dois mes premiers contacts avec le bois, l’odeur de la sciure dans l’atelier. Il était hyper exigeant, souvent injuste, avec mon père, puis avec moi. Je crois qu’il ne comprenait pas notre atypisme. J’avais sans doute une revanche à prendre pour prouver que j’étais « beau à l’intérieur » et que, avec mon style bien à moi d’apprentissage, par la réalisation concrète et l’expérience, je pouvais tracer ma route.

 

Je suis fier de l’environnement que je me suis construit. Vivre à la campagne sans être isolé, avoir des activités différentes. Je vis avec une très chouette nana qui me soutient, et je ferai tout pour pouvoir lui permettre de réaliser ses rêves à elle.

On partage les mêmes valeurs de construction et d’éducation de nos deux magnifiques enfants. On s’est enraciné dans le Morvan depuis 12 ans, à Ouroux, dans ce village qui nous ressemble.

…AU RHIZOME D’OUROUX EN MORVAN

A Ouroux, les « néos » sont mélangés avec les locaux. Mais quand t’es installé, tu es d’Ouroux. C’est une richesse de se construire ensemble, d’échanger, de se rencontrer dans nos différences. Pour moi, ça manque même d’autres cultures ! Toutes les personnes à qui j’ai eu envie de tendre la main, de sourire, avec qui j’ai partagé des coups de main, sont devenues des amis.es.

Ce que je porte, l’ouverture, la bonté, la pudeur, ça se reflète comme un miroir chez les autres, ça transpire. On est capable d’être à la fois très ouverts et très respectueux de l’intimité de l’autre, avec beaucoup de tendresse.

L’état du monde, la politique ? Je m’en préserve énormément car je pleure déjà sur les malheurs à proximité immédiate, alors le monde… Trop de choses m’énervent, les guerres, les conflits religieux… L’actualité, je ne la regarde pas. Je me concentre sur mon environnement proche, nourrir ma famille et ma communauté.

Si chacun de nous travaillait là-dessus, ce serait déjà pas mal, non ?

Sur le papier, ils/elles ont tout…

Sur le papier, ils/elles ont tout.

Un super job qu’ils/elles adorent, la responsabilité d’Hommes et d’enjeux stratégiques pour l’entreprise, une famille suffisamment aimante et en bonne santé, un couple qui compagnonne, une sécurité matérielle qui leur évite de se réveiller la nuit à ce sujet.

“Ils / elles ont tout” et pourtant ils viennent bosser sur eux/elles. Se remettre en question. Changer de regard. Comprendre le monde et se comprendre. Se confronter aux ombres en eux, quitte à faire « tomber leur couronne ». Intégrer qui ils/elles sont au cœur de leur quotidien, pour passer d’une fonction à une mission de vie.

Ils/elles développent humilité et lucidité ; ils/elles apprennent à tenir le choc de la différence, à apprivoiser l’inconnu, à lâcher les réflexes de contrôle ; ils osent exprimer leur vulnérabilité ; ils intègrent que le renoncement est parfois le seul levier sage de pilotage.

Quand des dirigeants lâchent un temps la barre pour descendre en cale s’occuper de leurs fonds de cuve intérieurs, avec courage et simplicité, cela nourrit mon espoir de voir les gouvernances de nos systèmes se transformer vraiment pour insuffler de nouveaux modèles relationnels, de nouvelles priorités de développement, centrées sur le respect de la vie en soi et autour de soi.

Bravo et merci à ces entreprises qui continuent à soutenir les développements humains, au cœur de la complexité des crises ! Merci de matérialiser l’interdépendance en finançant des séminaires qui nous permettent, à nous, indépendants, de continuer à chercher, créer et transmettre. Bravo et merci aux fonctions RH, formation, managériales qui s’engagent souvent personnellement pour ouvrir ces espaces de parole et d’apprentissage !

“Culture eats Strategy for Breakfast !” dit Peter Drucker : la stratégie est peut-être le plan, mais la culture est l’énergie qui anime ce plan.
Et la culture, c’est nous tous !

La transformation humaine est le 3ème pilier de la dynamique de développement des systèmes vivants que je travaille avec Thierry Vitart.

Sans transfo humaine, on change, mais on ne transforme pas.
Pas de transformation des systèmes sans transformation humaine.

LETTRE D’AUTOMNE 2024_ LE MONDE EST FOU ET MOI JE VAIS BIEN !

s'extraire de la boue

Bonjour !

“La qualité de notre présence est l’élément le plus positif que nous pouvons apporter au monde” nous rappelle Thich Nhat Hanh. 

Ce que je traduis de façon gentiment provocatrice par : “Le monde est fou et moi je vais bien !”. 

Il ne s’agit pas là de nier l’intensité des chaos qui embrasent la planète ni de se refugier dans l’ânonnement d’un mantra teinté de méthode Coué, en  mode “Je vais bien, tout va bien”. 

Dans cette époque qui secoue tous les équilibres, il nous faut voir et intégrer que ce qui est dehors est comme ce qui est dedans. Nous portons en nous les faux plis des systèmes en place. Rien ne pourra régénérer les modèles si nous ne transformons pas nos regards et nos repères intérieurs.

Donc oui, le plus grand service que nous pouvons rendre à ce monde, c’est d’aller bien, pour ne pas ajouter de la souffrance à la souffrance.

Mais encore faut-il s’entendre sur ce que signifie “aller bien”.

Car pour beaucoup, faute de mieux, “aller bien” revient à compenser les frustrations et les tensions provoquées par des quotidiens tourmentés. Nos sociétés striatumiques* exacerbent les compulsions avides de bien-être. Nous comblons nos vides, nos dépressions et nos peurs de mille manières : glucides, alcool, sport, fiestas, achats, porno et jeux en ligne, tout est bon pour s’étourdir et s’évader.

Et après tout pourquoi pas… si c’est efficace ?!

Paradoxalement peut-être, à mes yeux, la bonne nouvelle du moment, c’est l’épuisement général face à ce tohu-bohu infernal. Parfois, il faut toucher le fond pour avoir envie de chercher la lumière…

 “Pas de boue, pas de lotus” souligne poétiquement Thich Nhat Hanh !

“ALLER BIEN”, ÇA SE DECIDE ET SE CULTIVE !

“Aller bien” passe par la reconnexion à son monde intérieur, espace intime et sacré, source d’imaginaires, d’introspections, d’émotions, de réflexions permettant d’élaborer une pensée libre et créatrice. 

“Aller bien” passe par l’expérience de relations humaines vraies, intéressantes, stimulantes, ouvertes à la différence, engagées dans des actions qui servent les projets communs.

“Aller bien”, c’est vivre en connexion avec le réel, avec les saisons, avec la nature, dans la reconnaissance de notre interdépendance avec tout ce qui a vécu, vit et vivra après nous. 

Enfin, “aller bien” passe par l’acceptation de ce qui a été et de ce qui est. Chacun de nous est responsable de ses écuries d’Augias, personne ne les nettoiera à notre place. S’engager dans un travail intérieur aide à sortir de l’impuissance, de la révolte, de l’illusion, du pouvoir, tout en participant au renouvellement de l’inconscient collectif. C’est devenu un acte militant !

S’EXTRAIRE DE LA BOUE ?

Déciderons nous de quitter les rives tièdes du connu pour découvrir qui nous sommes et qui commande à l’intérieur de nous ?

Apprendrons nous à nous relier à l’autre et au vivant, sans arme ?

Imaginerons nous des modèles dont la finalité soit de servir la vie sur Terre ?

Voilà mes thèmes de travail des mois à venir ! Vous les retrouverez dans les stages, ateliers et causeries que j’anime, car, comme disait mon ami Georges, dans cette affaire, “on cherche ensemble” ! 

Alors, si vous sentez que le moment est venu pour vous de vous extraire de la boue ambiante et intérieure, je serais heureuse d’accompagner votre cheminement. 

Les dates des ateliers ouverts à tous, en visio, en Bourgogne et près de Lille sont à découvrir le site partagé humanimavivrevivant 

Ces nouvelles propositions complètent mes engagements auprès des dirigeants et des entreprises en transformation.

Merci d’avoir lu cette lettre (puisque “plus personne ne lit !”).
Merci de diffuser les stages autour de vous pour les faire connaître.
Merci, surtout, de votre confiance.

Que les semaines à venir vous permettent d’avancer en vérité, et “que la vie vous tienne en joie” !

 Frédérique

*striatum : voir les ouvrages de Sébastien Bohler

STAGE / DE LA RENCONTRE A LA RELATION. Comment oser la Relation malgré nos peurs ?

Au cœur du chaos, choisir la vie !
Décider de se redresser. Oser s’ouvrir à l’autre.
Laisser rayonner sa lumière.

Le travail intérieur ouvre un chemin personnel de conscience et de sérénité qui profite au plus grand nombre. En arrimant notre vécu quotidien dans notre vie intérieure, nous développons les ressources utiles à la traversée des crises : discernement, courage, humilité, hormèse, renoncement, ouverture à l’autre, poésie, simplicité, joie.
Je coanime à la rentrée avec mon confrère Franck Lombard, psychanalyste symbolique à Lons le Saunier (Jura), le stage « De la rencontre à la Relation ». 6 jours de rendez-vous avec soi et l’autre, pour explorer les ressorts de nos systèmes relationnels.
L’histoire a tendance à radoter tant que nous n’éclairons pas nos structures pour les transformer. Et c’est vrai aussi pour la relation ! L’être humain est par nature un être de relation. Mais la relation à soi et à l’autre est un sacré chemin d’apprentissage et d’évolution, car elle est traversée à la fois par un grand désir et une grande peur.
Comment oser la relation malgré nos peurs ?
Comment passer du choc de la rencontre aux différentes formes de relation ? Comment voir les conditionnements qui empêchent une relation harmonieuse et nous enferment dans les conflits, les séparations, le manque, le pouvoir, l’isolement ?
Comment désirer la relation au-delà du fantasme, des projections et en dépit des blessures de l’histoire ?
Durant ce stage, nous emprunterons les voies de l’inconscient et des symboles ouvertes par Carl Gustav JUNG. La traduction des rêves des participants et l’expérience de méditations guident nos journées. Par les constellations symboliques (approche de Georges DIDIER), nous mettrons en scène les archétypes et symboles qui règnent dans l’inconscient familial et culturel et structurent nos relations aux autres et au monde, pour rendre explicite nos systèmes répétitifs et nos conditionnements.
Nous laisserons également le Moi (re)trouver sa source d’expression singulière et la créativité spontanée de l’enfant. Nous serons soutenus par l’énergie vibrante de la nature préservée de la Petite Montagne (à 40 minutes au sud de Lons le Saunier). La simplicité des lieux et une logistique gérée par chacun pour lui-même et les autres fait partie intégrante de l’expérience proposée.
Nous vous invitons à une œuvre éphémère, individuelle et collective, résument ancrée dans la puissance de vie.
Pour plus d’infos, contactez-moi directement. 6 à 10 personnes. 

 

Episode 10 : Georges passe aux voeux !

Début d’année : Georges est terriblement agacé par le formalisme des vœux et le dénonce vertement, sans voir que c’est le Nouveau qui cherche à naître derrière le rituel !

Il est vraisemblable que 2024 ne manquera pas de nouveautés, je vous souhaite de les accueillir dans la sérénité et la curiosité et pourquoi pas avec gourmandise. Quoi faire d’autre ?

Bonne année 2024, avec un clin d’œil appuyé à tous ceux qui auront à animer une cérémonie des voeux ces prochaines semaines !

https://podcast.ausha.co/qui-c-est-qui-commande/nouvel-episode-du-04-0116-03