Voici la suite de la séance entamée dans l’épisode 6. Où il s’agit moins de serrer la vis que de desserrer les boulons !
Bonne écoute !
Frédérique
https://smartlink.ausha.co/qui-c-est-qui-commande/episode-7-deboulonner-les-idoles-2eme-partie
Voici la suite de la séance entamée dans l’épisode 6. Où il s’agit moins de serrer la vis que de desserrer les boulons !
Bonne écoute !
Frédérique
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Georges revient dans les épisodes 6 et 7 pour une exploration des méandres de son rapport à l’autorité… De celle qu’il projette à celle qu’il subit en passant par celle qu’il exerce.
https://smartlink.ausha.co/qui-c-est-qui-commande/episode-6-deboulonner-les-idoles-1ere-partie
Aujourd’hui, 5ème épisode, Georges rentre de vacances et Frédérique est très (trop ?) contente de reprendre le fil des séances.
Quant à Georges, son virage intérieur commence à s’entendre.
Bonne écoute !
Frédérique
https://app.ausha.co/app/show/91587/communication/player/episodes/latest
Dans cet épisode 4, Georges, qui a vu son armure se fissurer suite au départ de Rodolphe, part explorer les dessous de cette armure, à la rencontre des mots vrais…
https://podcast.ausha.co/qui-c-est-qui-commande/les-dessous-de-l-armure
Georges, le héros du podcast, est un chef d’entreprise qui n’a jamais pris le temps de s’occuper de sa vie intérieure.
Dans ce 3ème épisode, intitulé “Miroir, miroir“, il est invité à voir au delà des apparences et des émotions pour rencontrer son ombre dans le miroir de la relation…
Pour découvrir et s’abonner au podcast :
https://podcast.ausha.co/qui-c-est-qui-commande
Pour écouter le podcast sur votre plateforme d’écoute habituelle (spotify, deezer…)
https://smartlink.ausha.co/qui-c-est-qui-commande
https://podcast.ausha.co/qui-c-est-qui-commande/episode-2-le-programme-de-fidelite
Dans ce 2ème épisode, nous découvrons avec Georges combien nous sommes le fruit de notre histoire, coincés entre les injonctions reçues et nos aspirations profondes. Sans relecture de l’histoire, on ne perçoit pas l’ampleur du programme auquel nous restons fidèles et qui prend les commandes à notre insu.
Bonne écoute !
Bonjour à tous,
Cette année, je mets les mots en voix !
2023 verra la diffusion d’un podcast pensé pour celles et ceux qui n’ont pas le temps de s’occuper de leur vie intérieure, en souhaitant que cela les inspire !
Les voeux 2023 et le podcast sont à découvrir et suivre ici : Qui c’est qui Commande en 2023 ?
Merci de diffuser autour de vous si vous pensez que cela peut aider quelqu’un dans son cheminement intérieur !
A bientôt,
Frédérique
Au seuil de l’an 2022, on raconte que les mots devinrent fous. Enfin, pour certains, ils étaient fous. Pour d’autres, ils étaient libres…
Infiltrée de longue date dans le groupuscule activiste de la Compagnie du Verbe, pour une mission discrète et sublime – je veille sur le pied de la lettre -, j’ai vu au fil des ans le malaise enfler, dans les rangs des mots, sans que personne ne semble en prendre la mesure.
Tout avait commencé plusieurs décennies auparavant. La mondialisation des échanges avait facilité les transferts de vocabulaire d’un continent à l’autre. Les langues, vivantes et curieuses, s’entremêlaient joyeusement. Les mots, d’une nature conciliante, y trouvèrent l’occasion de jouer, de se transformer, de rendre de nouveaux services.
Car les mots aiment être utiles aux humains. Pour eux, le spectre de la langue morte n’est jamais loin, et leur désir le plus cher est de perpétuer les récits collectifs, de faciliter les relations, d’engendrer la vie.
Puis la déferlante de la pensée-marketing distilla des anglicismes dans le langage courant, peupla les réunions professionnelles d’acronymes – obscurs pour les non-initiés, ouvrit largement les frontières de la syntaxe et de l’orthographe.
Chez les mots, certains s’en émurent. « Mais pour qui nous prennent-ils, ces humains ? Ils se croient tout permis ! Ils nous tordent, nous amputent, nous asservissent, nous rabotent, nous ridiculisent ! Ça ne peut plus durer ! On nous sacrifie sur l’autel des idées les plus folles ! »
Pour faire entendre leur voix, les mots demandèrent leur soutien aux artistes. Je me souviens notamment de cette phrase de Nanni Moretti en 1989 : « Les mots sont importants. Quand on parle mal, on pense mal. Et quand on pense mal, on vit mal ».
Cette fronde sourde connue son paroxysme quand les mots, à leur corps défendant, furent utilisés par les uns et les autres, pour tirer la couverture à soi. Dépouillés de leur caractère sacré, les mots se virent contraints de servir le mensonge, l’autorité et la manipulation. Donné à l’Homme pour qu’il crée, le Verbe est devenu ainsi l’instrument du chaos.
A la Compagnie du Verbe, le réveillon du 31 décembre 2021 fut sinistre. Autour de la table, chacun, contaminé de frilosité et de lassitude, s’exprimait à mots couverts. La guerre avait tué la fantaisie. Les mots étaient perdus.
Les lettres, traditionnellement reléguées en périphérie de table, assistaient comme moi au désastre.
Soudain, le R, assis à ma gauche, déclara :
“C’est fini, je m’en vais, j’arrête d’obéir. A partir de maintenant, je vais décider des mots auxquels je désire contribuer. Si les mots ne peuvent pas agir, moi je le peux. En 2022, je reprends ma liberté ! »
Prenant les lettres à témoin, il s’adressa aux mots :
– Aux âmes, les amis ! Vous êtes perdus car vous avez renoncé à votre âme ! Avez-vous oublié qui vous êtes ? Votre mission ultime est de rendre audible le souffle de l’âme, y compris à celles et ceux qui l’ignorent encore ! Votre pouvoir est immense, votre responsabilité l’est aussi.
Le R reprit son souffle et poursuivit :
– Souvenez-vous : une parole dépourvue de supplément d’âme cherche à asservir plus qu’à servir. Elle mène inévitablement dans les vallées étroites du rationalisme et de l’expertise, là où la puissance de vie est mise sous tutelle de la performance et du « progrès ». Nous tous ici, artisans du Verbe, nous sommes les sherpas des états d’âme. Sans âme, sans conscience, sans mots échangés, pas d’altérité, et c’est la porte ouverte à toutes les obscurités ! Allons, debout tout le monde, nous avons à faire entendre d’autres voix que celles du rejet ! »
Ainsi le R renonça à la peur, et beaucoup se retrouvèrent avec peu. Il s’extirpa de la révolution pour qu’advienne l’évolution. Fort d’une audace recouvrée, le R usa de sa créativité pour réinsuffler la poésie entre les lignes de force.
Je quittai la salle. La plupart des voyelles et des consonnes étaient debout.
Aux exploiteurs zélés de la quinte de toux,
Fossoyeurs du vivant, scelleurs de liberté,
Aux experts agités de soubresauts avides :
Arrive le temps béni des Hommes vêtus d’hardiesse,
S’offrant en mille parfums, cohortes de tendresse,
Rassemblés dans l’étreinte, jouissant de la liesse.
Il est des rébellions toute en délicatesse,
Qui se parent d’amour autant que de sagesse,
Pour s’adresser aux cœurs confinés d’étroitesse.
Elles disent la beauté des aubes impavides,
Quand l’âme lumineuse, baignée d’éternité,
S’abandonne joyeusement à la quinte du Tout.
Boussole privée de nord, je girouette en nostalgie.
Hier mon rire d’enfant dévalait les prairies d’herbes folles
Hier j’enchantais les cieux de mes arabesques libres
Hier je m’enivrais d’amitié et de poésie
Hier je nourrissais le feu, du bois de l’inouï
Hier encore je confiais à la lune mes rêves d’humanité.
Hirondelle embourbée dans un printemps fossilisé, je peine à l’envol.
Cœur lourd, poumons sous camisole, je patauge en inquiétude.
Je hurle silencieusement ma haine des entraves.
Je tourne en rond dans la quadrature de ma cage.
J’explore mon vide, j’introspecte ma solitude.
Je nettoie les écuries de mes luttes intestines.
J’avance à reculons vers l’échafaud de mon devenir incertain.
Quand soudain, je répudie Madame Irma !
Je recycle en pétanque ses boules de cristal.
Je reconvertis les lanceurs d’alertes tragiques en lanceurs de poids vigoureux.
J’éjecte les pesanteurs du monde hors de mon champ vibratoire.
Arrière, peurs aveugles ! Arrière, colères sourdes !
Je tapisse de coton les parois de ma chrysalide printanière
J’orne de bambous les roches brunes de ma grotte éphémère
Sentinelle du brandon de confiance, je m’installe en ma présence.
Demain nos rires d’enfant dévaleront les prairies d’herbes folles
Demain nous enchanterons les cieux de nos arabesques libres
Demain nous nous enivrerons d’amitié et de poésie
Demain nous nourrirons le feu, du bois de l’inouï
Demain, à la claire lune, nous célébrerons notre naissance en humanité.