Je suis désir impérieux de liberté absolue.

Visage de femme peint de couleurs vives

Je suis reine à peine éclose, auto proclamée.

Engourdie d’obéissance, alourdie de devoirs, j’ai volé la couronne -personne ne  me la donnait-, avant de crever de gris.

Enfin hissée à ma hauteur, je me grise d’audace et d’insouciance.

Drapée de mon chatoiement, je me pavane ostensiblement, j’arbore avec provocation mon nouvel étendard.

Miraculée de l’esclavagisme, je suis liberté du rescapé, énergie du survivant.

Furieusement vivante, je boulimise les expériences nouvelles, je saute à pieds joints dans les flaques irisées de l’inconnu.

Terroriste assumée, j’ai fait sauter la ternitude, j’ai dynamité les barrages.

Les torrents de couleur emportent à gros bouillons les vestiges du « comme il faut »

Je suis rire tonitruant du « comme je veux ».

 

Frédérique Petit.
Montréal, mai 2018. Texte écrit pour Véronique Besançon, à partir de son tableau Métamorphose.