Apprends-moi l’art des petits pas !

Marche

Seigneur, apprends-moi l’art des petits pas.
Je ne demande pas de miracles ni de visions,
Mais je demande la force pour le quotidien !

Rends-moi attentif et inventif pour saisir
Au bon moment les connaissances et expériences
Qui me touchent particulièrement.
Affermis mes choix
Dans la répartition de mon temps.

Donne-moi de sentir ce qui est essentiel
Et ce qui est secondaire.
Je demande la force, la maîtrise de soi et la mesure,
Que je ne me laisse pas emporter par la vie,
Mais que j’organise avec sagesse
Le déroulement de la journée.

Aide moi à faire face aussi bien que possible
A l’immédiat et à reconnaître l’heure présente
Comme la plus importante.

Donne-moi de reconnaître avec lucidité
Que la vie s’accompagne de difficultés, d’échecs,
Qui sont occasions de croître et de mûrir.

Fais de moi un homme capable de rejoindre
Ceux qui gisent au fond.
Donne-moi non pas ce que je souhaite,
Mais ce dont j’ai besoin.
Apprends-moi l’art des petits pas !

 

Texte attribué à Antoine de Saint-Exupéry

Il meurt lentement, celui qui ne voyage pas

Nouveau départ

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu.

Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d’émotions,
celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés.

Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu’il est malheureux au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n’a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!
Risque toi aujourd’hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d’être heureux !

 

Poème de Marta MEDEIROS, journaliste et femme de lettre brésilienne

Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme.

Nelson Mandela

Invictus signifie invincible. Ce poème a été écrit par William Ernest Henley suite à l’amputation de son pied. Il symbolise la résistance, la résilience face à l’adversité. Il fut l’une des sources d’inspiration de Nelson Mandela, enfermé pendant 27 ans à la prison de Robben Island. Chacune de ses lignes montre ce qu’il y a de meilleur dans l’homme confronté à ce qu’il y a de pire dans l’accomplissement de sa destinée.

Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière.

Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé.

En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur.

Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.

Le texte original pour les anglophones

Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.

In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.

Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.

It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate,
I am the captain of my soul.

Je suis trame, je suis âme

Je suis Trame

Je non-crée l’incréé

Je module et modèle

Je tricote et je maille

Je monte, j’ondule, je descends, je rencontre

J’avance, je croise, je déploie, je dessine

Scintillement étoilé, miroir d’univers

Je guide le trait tantôt étroit tantôt épais

Je mesure et structure

J’aime et je rassure

Je suis Trame, je suis âme

Je chante et je danse

Je m’engage et m’élance

Je file et je tisse

J’accueille, j’existe

 

Texte d’une femme.
Groupe des pionniers. Décembre 2018

Je suis la reine petite

La reine petite

Tête dans le guidon, offerte à l’intensité de l’effort, je monte ma pente.

J’arrache mes roues à l’ombre,

J’épouse les creux et les bosses,

J’accuse les chocs, cap sur l’horizon.

J’enfonce mes semelles dans les pédales,

Je suis acharnement de la quête.

Ma monture est légère, résistante, nécessaire,

Je suis cadre sans roue libre.

Commandement d’avancer, épuisement dans les côtes par peur de dérailler,

Je suis soif de vélocité, fantasme de « sans les mains ».

Dopée par la Lumière, j’embarque le peloton,

L’espace d’une fulgurance, je suis la reine petite.

 

Frédérique Petit. Décembre 2018